Anaerobie Alactique
Métabolisme anaérobie alactique
Etant donné que quand le muscle commence à se contracter il commence à y avoir des besoins d'énergie pour pouvoir synthétiser à nouveau de cette façon l'ATP utilisé, il met en marche le processus de destruction ou utilisation de la phosphocréatine (PC), qui est aussi un composant de haute énergie, et l'énergie qui survient dans sa décomposition est utilisée pour que la réaction (2) ait lieu.
PCréatine --------> Créatine + P + ENERGIE (3)
Et quand se réalisent simultanément les réactions de resynthèse de l'ATP par cette voie, nous avons :
PCréatine + ADP --------> ATP + Créatine (4)
Il est bon de préciser que l'utilisation de phosphocréatine dans la formation de l'ATP, ne commence pas quand les dépôts d'ATP se sont épuisés, mais débute selon on commence à utiliser l'ATP, et il y a, voire même, un épuisement plus important des dépôts de phosphocréatine en rapport à ceux de l'ATP, tel que nous voyons sur le graphique supérieur. Sur ce graphique, on observe comment dès les premières secondes la diminution des dépôts de phosphocréatine est significative et même plus accusée que la diminution des dépôts d'ATP ; c'est quand les dépôts de phosphocréatine se trouvent à un niveau très bas, quand les dépôts d'ATP s'expriment un peu plus, bien que sans parvenir jamais à s'épuiser.
A ce processus où s'utilise la phosphocréatine pour resynthétiser l'ATP, on le dénomme ANAEROBIE ALACTIQUE. Anaérobien car il n'a pas besoin d'oxygène pour son fonctionnement et alactique car il n'y a pas de production d'acide lactique ; ce système de production d'énergie a un flux très grand, compte tenu que la vitesse de resynthèse de l'ATP à partir de la phosphocréatine est très haute et donc, l'énergie par unité de temps qu'il est capable de former est énorme, mais au contraire, la quantité totale d'énergie qu'il est capable de former est très petite. Donc ce système s'épuise rapidement. L'épuisement de ce système vient compte tenu de la diminution du substrat énergétique (dans ce cas la phosphocréatine), de manière à ce que si les dépôts de phosphocréatine se terminent, le processus ne peut avoir lieu. Ce mode de formation d'énergie nous permet de maintenir l'activité musculaire pendant approximativement 10 secondes (toutes les données peuvent être variables selon les auteurs), bien que très intenses. Nous pouvons dire que ces efforts de très courte durée et d'intensité maximale, comme peuvent être les sauts, les lancers, les épreuves de vitesse dans différentes spécialités, ...vont être réalisés grâce à cette voie énergétique.