Aérobie
Métabolisme Aérobie
Quand le muscle doit maintenir une activité prolongée en réalisant un exercice de plus de trois minutes, le muscle nécessitera un nouveau système de production d'énergie ; c'est le système d'aérobie, et s'appelle ainsi car il nécessite de l'oxygène pour pouvoir fonctionner, et plus l'oxygène arrive au muscle, plus d'énergie le muscle sera capable de produire par ce système, et il développera un rendement plus important ; en fait, c'est comme s'il s'agissait d'un four, dans lequel l'apport d'oxygène à travers un soufflet fait que le feu soit avivé. Dans ce cas, le muscle peut utiliser autant le glucose comme la graisse, les protéines de O2, et comme nous l'avons déjà dit et nous devons le répéter étant donné son importance, plus il y a de O2 qui arrive au muscle, plus d'énergie il va produire par cette voie. A cette voie énergétique où intervient le O2, nous l'appelons Aérobie, et comme résultat des différentes réactions chimiques, vont se produire du CO2 et H2O. Nous avons commenté que dans ce système de production d'énergie, nous pouvons utiliser autant le glucose, la graisse et les protéines comme substrat énergétique (l'utilisation des protéines va supposer en conditions normales 2-3%, donc nous la laisserons de côté, bien qu'il faut savoir que dans des situations d'effort très prolongé dans lequel se produisent des diminutions importantes dans les réserves de glycogène musculaire, l'utilisation des protéines en formation d'énergie peut atteindre 10%), mais il faut noter que le flux énergétique (quantité d'énergie par unité de temps) que nous donne la combustion de la graisse va être inférieur au flux énergétique provenant de la combustion en aérobie du glucose (étant donné que l'on a besoin d'une quantité plus importante de O2 pour obtenir 1 ATP provenant de la graisse que du glucose), et tout cela en fonction de la quantité de O2 qui arrive au muscle. Pour cela, selon augmente l'intensité de l'effort et augmente la consommation d'oxygène, le muscle va utiliser chaque fois plus de glycogène musculaire et moins de graisse, tel que nous pouvons voir sur le graphique suivant.
Le fait que les dépôts de glycogène musculaire soient éliminés donne lieu dans la mesure du possible et chaque fois que se génère suffisamment d'énergie, à ce que le muscle tende à utiliser de la graisse ; de cette façon, quand le niveau d'intensité d'exercice est bas, et donc que la quantité d'oxygène qui arrive au muscle est relativement haute pour les besoin qu'il a, le muscle utilisera principalement de la graisse, comme nous constatons sur le graphique suivant, où la formation d'énergie à 10km/h pendant une heure provient principalement de l'utilisation des graisses (67%). Par contre, quand nous augmentons l'intensité de l'exercice, il n'arrive pas autant d'oxygène jusqu'au muscle bien que ce soit suffisant pour toute l'énergie provienne du métabolisme d'aérobie ; dans cette situation, il y a une augmentation dans l'utilisation de glycogène musculaire par rapport aux graisses, et donc de cette façon on obtient plus d'énergie en tenant compte de l'oxygène qui arrive, comme nous le voyons sur le secteur de droite du graphique suivant, où nous voyons comment à 15km/h pendant une heure, l'utilisation de glycogène augmente (65%) aux dépends d'une utilisation plus faible de graisse (baisse au 32%).
GLUCOSE + O2 -------> ENERGIE + CO2 + H2O (6)
GRAISSE + O2 -------> ENERGIE + CO2 + H2O (7)
PROTEINES + O2 -------> ENERGIE + CO2 + H2O (8)
Le flux énergétique total de ce système est plus faible que dans les systèmes antérieurs, mais il a l'avantage d'être beaucoup plus prolongé dans le temps, puisque le facteur limitant va être l'épuisement des réserves énergétiques, et, autant le glucose va s'épuiser, autant les réserves de graisse sont pratiquement inépuisables.