Estimation de l'état stable maximal de lactatémie par différentes méthodes de détermination du seuil anaérobie
L'état stable maximal de lactatémie (MLSS) est la plus haute concentration de lactate dans le sang et la plus haute puissance de travail qui peut être maintenue pendant un temps prolongé sans qu'il ne se produise d'accumulation lactique. Le MLSS est la méthode standard « vedette » pour la détermination de la capacité aérobie. D'autres méthodes (Heck et collaborateurs, Berg et coll., Cheng et coll., Baldari et Guidetti, entre autres) ont été proposées durant les dernières décennies pour simplifier cette détermination. Mais ces méthodes pourraient surestimer ou sous-estimer ce MLSS. Récemment, Mendes de Souza et coll. ont réalisé une étude intitulée « Maximal lactate steady state estimated by different methods of anaerobic threshold » dans laquelle ils établissent la corrélation existant entre le Max Lass et les méthodes d'obtention du seuil anaérobie citées.
(Image de l'article de Mendes de Souza et coll., intitulé "Maximal lactate steady state estimated by different methods of anaerobic threshold")
L'état stable maximal de lactatémie (MLSS) est la plus haute concentration de lactate dans le sang et la plus haute puissance de travail qui peut être maintenue pendant un temps prolongé sans qu'il ne se produise d'accumulation lactique. Le MLSS est la méthode standard vedette pour la détermination de la capacité aérobie.
Selon certains auteurs, le MLSS établit le seuil de la transition physiologique entre les niveaux d?exercice intense et sévère. Pour déterminer le MLSS, il est nécessaire de réaliser, en jours alternés, de 2 à 5 tests à une intensité constante et de vérifier l'évolution des concentrations de lactate dans le sang à chaque test ; la plus haute intensité à laquelle il ne se produit pas d'augmentation significative de la concentration de lactate tout au long du test est celle considérée comme l'État Stable Maximal de Lactatémie (MLSS ou Max Lass).
D'autres méthodes (Heck et collaborateurs, Berg et coll., Cheng et coll., Baldari et Guidetti, entre autres) ont été proposées durant les dernières décennies pour simplifier cette détermination et permettre d'obtenir cette valeur en une seule séance de test, mais elles pourraient surestimer ou sous-estimer ce MLSS.
Récemment, Mendes de Souza et coll. ont réalisé une étude intitulée « Maximal lactate steady state estimated by different methods of anaerobic threshold » dans laquelle ils établissent la corrélation existant entre le Max Lass et les méthodes d'obtention du seuil anaérobie citées.
Le but de cette étude était de comparer le seuil anaérobie (SA) déterminé par quatre méthodes différentes à l'état stable maximal de lactatémie sur des coureurs d'endurance.
Neuf coureurs entraînés ont ainsi réalisé les tests suivants sur différentes journées:
- Un test d'effort progressif maximum pour déterminer la consommation maximum d'oxygène (VO2max), la vitesse à VO2max et la réponse du lactate dans le sang.
- Entre deux et cinq tests d'intensité constante pour déterminer l'État Stable Maximal de Lactatémie (MLSS).
À partir du test progressif, quatre méthodes de détermination du SA ont été utilisées:
- SA1 (vitesse à 3,5 mmol/l).
- SA2 (vitesse correspondant à la vitesse du lactate minimum équivalent plus 1,5 mmol)
- SA3 (vitesse à Dmax).
- SA4 (vitesse avant la deuxième augmentation consécutive du lactate supérieure à 0,5 mmol).
Après analyse des résultats, aucune différence significative n'apparaissait entre le MLSS et le SA dans les quatre méthodes étudiées. Malgré tout, l'analyse de Bland-Altman a mis en évidence les divergences entre les variables lorsque les sujets étaient analysés de manière individuelle. Le MLSS conservait une corrélation significative avec le SA1 et le SA2.
Même si aucune différence significative n'a été trouvée entre les méthodes de détermination du SA et le MLSS, les auteurs avertissent du risque à intervertir ces méthodes.